40 ans, 50 ans, arrive le moment où nous allons faire notre première mammographie.
Sans trop savoir à quoi s’attendre – si ce n’est que ce n’est pas très agréable – j’y suis allée …. Sereine.
Aucune raison d’être inquiète, ce n’est qu’un dépistage. Je ne suis pas inquiète quand mon médecin généraliste me prescrit un bilan sanguin, pourquoi le serais-je pour une mammographie de dépistage.
Et c’est là, avec le simple fait de se dire qu’il n’y a pas de raisons d’être inquiète, qu’on se dit que, non, ce n’est pas tout à fait comme un bilan sanguin.
J’arrive au cabinet de radiologie, je me déshabille. La technicienne est gentille, rassurante, douce et prévenante.
La mammographie se passe. Ce n’est certes pas très agréable, mais ce n’est pas atroce non plus.
L’examen en soi est rapide – pas plus de 5-10 minutes. Puis la gentille dame me dit d’aller attendre (sans me rhabiller) dans une petite cabine attenante à la salle d’examen que le médecin vienne me donner les résultats.
L’attente commence.
La cabine est petite, la lumière est crue, les murs sont nus ; aussi nus que mes seins que bêtement je cache alors que je suis seule.
1 min, 2 min … ça ne devrait pas être long car si le médecin n’était pas prêt à regarder mes clichés, ils ne m’auraient pas laissée déshabillée dans cette cabine.
3 min, 5 min … d’un autre côté ça ne se lit pas en 2 minutes des clichés de mammographie, c’est normal que ça prenne un peu de temps.
7 min, 8 min … d’ailleurs combien de temps ça prend de regarder des clichés normaux ? Si ça prend du temps c’est peut être qu’il doit vérifier quelque chose ..
9 min ... et s’il vérifie c’est qu’il y a un problème
10 min … je commence à imaginer le pire. Et si il avait trouvé quelque chose, et si, et si …
Puis le médecin arrive et avant même de me saluer, il me rassure, me dit que tout va bien. Il doit être habitué aux femmes qui sont passées en moins de 10 minutes de la zenitude de Christophe André au stress du personnel du centre de contrôle de la NASA au moment du décollage de Space X.
Je rentre à la maison rassurée.
Dans 2 ans, je remets ça.
Dans 2 ans, de nouveau j’arriverai sereine.
Dans 2 ans, de nouveau le stress montra en attendant le médecin.
Un jour peut-être, malheureusement, le médecin m’annoncera une mauvaise nouvelle.
Je ne sais pas encore comment je réagirai. Mon monde s’écroulera surement, mais aussi surement je me relèverai pour entamer le long et douloureux parcours auquel de (trop) nombreuses femmes sont confrontées.
Et malgré toute la détresse qui surement m’envahira, je me dirai qu’il vaut mieux le savoir et agir, que de l’ignorer et laisser la maladie évoluer.
Alors
OUI, la mammographie n’est pas agréable,
OUI, c’est par la mammographie qu’arrivent les mauvaises nouvelles,
Mais la mammographie reste le meilleur moyen dépister un cancer qui si il est pris à temps, est guérissable dans la grande majorité des cas.
Alors …. TOUTES A LA MAMMO !