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De l’importance des roles model dans l’éducation de nos filles




Ma mère, née en 1946, fille d’immigrés turcs, est diplômée d’un 3ème cycle de Chimie Analytique de la faculté de Paris.


C’est ma mère, pourtant elle-même déjà maman à 24 ans, qui en tant qu’ingénieure au Centre de Recherche de Gaz de France a fait bouillir la marmite pendant que mon père – rencontré sur les bancs de la fac – finissait l’Ecole des Mines.


Enfant, j’ai d’ailleurs toujours entendu mon père – devenu cadre supérieur – dire que c’était grâce à ma mère qu’il était rentré chez GDF.

 

Autant vous dire qu’avec de tels gènes ou un tel environnement familial, les sciences ne m’ont jamais fait peur. Et non seulement elles ne me faisaient pas peur, mais en plus j’y étais plutôt douée.


Sans forcément chercher à marcher dans les pas de ma mère, 28 ans plus tard pourtant, je foulais le parvis de Jussieu, m’amusant de savoir qu’elle s’était assise dans les mêmes amphis et qu’elle y avait partager ses premiers sourires avec mon père.


Sans jamais douter de ma légitimité j’ai obtenu un 3ème cycle en Microbiologie et Génie Biologique et ai commencé ma carrière en Recherche Clinique dans l’Industrie Pharmaceutique.

 

Aujourd’hui j’interviens dans l’établissement scolaire des mes enfants, devant plus de 100 jeunes filles, à l’occasion de la 2ème édition de

« elles bougent pour l’orientation » pour sensibiliser les jeunes filles aux carrières scientifiques et technologiques.

Je leur parlerai de mon parcours, de mes aspirations et de mes interrogations quand j’avais leur âge, des obstacles que mon statut de femme a mis sur mon chemin et de la fierté de les avoir surmontés.


Je veux surtout leur parler des grandes choses qu’elles pourront faire dans le domaine des sciences.

Et de l’énorme valeur qu’elles apporteront à la profession, non seulement de par leurs compétences mais aussi et surtout par leur personnalité, leur regard et leur approche parfois différents de celui des hommes.

Et pour finir l’histoire familiale, et parce que les années 70 étaient les années 70, ma mère a arrêté de travailler après ma naissance pour s’occuper de notre famille.


Pour m’avoir montré qu’une femme pouvait être aussi intelligente et capable que les hommes – quelque soit le domaine – et pour avoir veillé sur nous, je dis MERCI maman

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