Quelle couturière digne de ce nom ne s’est jamais réveillée un matin avec une idée fixe : aujourd’hui je vais coudre cette chemise/robe/jupe (la folie et la déraison n’ayant pas de limite) et je la porterai ce soir.
En fait, c’est comme quand enfant (et peut être encore quelques fois maintenant), on achetait quelque chose de neuf et qu’on voulait le mettre immédiatement quitte à abandonner l’ancienne paire de chaussures ou le gilet (histoire vécue pas plus tard que la semaine dernière) dans la boutique.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos boutons.
Ce matin, je me suis réveillée en me disant que je devais (car oui c’est toujours une sorte de force extérieure qui guide mes actions quand elles sont irraisonnables) coudre la blouse Envol d’Atelier Scämmit dans un coton plumetis qui trainait dans mes placards depuis près de 3 ans, attendant le bon patron pour se faire coudre.
Et pour corser le tout, la blouse devait être terminée avant 14h, heure à laquelle je partais prendre mon train sachant que, bien sûr, entre temps, je devais préparer les valises de toute la petite famille.
Mais bon, le patron étant déjà décalqué, j’étais large !
Alors on se met à découper, à épingler, à coudre frénétiquement, un œil sur l’horloge, l’autre sur l’ouvrage, une main sur la machine à coudre et l’autre sur le portable pour télécharger les billets, tout en hurlant des ordres aux enfants pour qu’ils préparent leurs affaires (2 culottes, 2 paires de chaussettes, 2 tee shirts, un pyjama ... et oui la brosse à dent est obligatoire, même pour un week-end).
Après deux heures de couture, on a un éclair de lucidité et on comprend qu’on ne pourra pas l’emmener (finie) en week-end, mais on est quand même plutôt fière de nous.
Et là, c’est le drame …
On se rend compte qu’on a cousu le côté droit sur le devant gauche et le côté gauche sur le devant droit.
Un peu comme un chirurgien qui grefferait le rein droit à la place du gauche et vice versa ..... mais en pire.
Alors on replie tout et on range à la fois sa déception et son ouvrage, et on part préparer la valise. Car, croyez-moi ou pas, la valise des enfants n’avait toujours pas avancé car en sortant une culotte ils étaient retombés sur un jeu très rigolo auquel ils n’avaient pas joué depuis des mois.
Allez, on verra ça a notre retour !
Moralité : la précipitation est rarement notre alliée en couture
Bref, un week-end plus tard et 2 ou 3 soirées car soyons réaliste c’est le temps nécessaire à la réalisation de cette blouse aux finissions si soignées, ma merveille terminée !
Comme d’habitude avec Johanna, les explications limpides grâce à un tuto vidéo qui ne laisse rien au hasard, tout s’emboite parfaitement, un régal !
Et vous, çà vous tenterait de vous lancer à votre tour ?
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