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Photo du rédacteurÔ Sainte Patronne

9 mois ...

Ce chiffre est pour beaucoup d’entre nous lié à la maternité.


9 mois d’attente et un jour on vous met ce bébé dans les bras (en l’occurrence, pour moi c’était deux) ; vous êtes ravie, épuisée mais ravie.


Dame nature n’a pas chômé pendant ces 9 mois : de 2 cellules que rien ne prédisposait à se rencontrer, elle a donné naissance à un petit être. De deux ADN déjà existants, elle a créé un être unique, qui aura sa propre vie, sa propre apparence, sa propre personnalité et liberté de penser.


En écrivant ces premières lignes, bien loin je vous rassure de l’objet initial de mon post, je me demande si j’ai vraiment et complétement tourné le dos à la biologie … pas si sûre.


Et si Dame nature n’a pas chômé, nous non plus, faut-il le rappeler.

Combien d’heures de sommeil avons-nous sacrifiées pendant ces 9 mois et à combien de plateaux de fromage ou de sushi avons-nous dû renoncer. Je passerai sous silence les autres désagréments plus physiologiques, ce blog n’ayant pas pour vocation de décourager les futurs parents de tenter l’aventure !


Et pourtant, à l’issu de ces 9 mois, loin d’être un aboutissement, l’aventure de la parentalité ne fait que commencer.

Et si la création d’entreprise était un peu comme la maternité.

On en rêve d’abord, on l’attend parfois longtemps, malheureusement certaines tentatives peuvent ne pas aller à leur terme et un jour ça marche.


Il y a donc 9 mois, je faisais mon cartable et vérifiais une dernière fois ma trousse, pour partir vers l’inconnu.

Je sortais de ma zone de confort, laissais derrière moi un métier que je connaissais et maîtrisais pour passer un CAP couture.


Bien sûr la couture je connaissais, je la pratiquais depuis de très nombreuses années, mais juste pour le plaisir, sans contrainte, à mon rythme et surtout selon mes envies.

Et entre coudre pour le plaisir à ses heures perdues et passer le CAP Métiers de la Mode, Vêtements flous, il y avait un gouffre que je m’apprêtais à franchir.


Retour sur ces 9 derniers mois :


La préparation de ce CAP a été pour moi une véritable école de la rigueur et de la persévérance.


Pendant ces 9 derniers mois, l’« à peu près » n’a pas eu sa place ; il faut dire que dans la région les principaux employeurs sont les grandes maisons de luxe françaises, où la perfection est la seule religion.


Moi qui regardais les petits défauts de mes réalisations avec indulgence en me disant que c’était la signature du « fait main », ai dû apprendre à découdre et à recommencer. Au début à la demande des formatrices, en tordant le nez et en freinant de l’aiguille puis au fil des semaines et des mois par moi-même me rendant compte que le résultat n’était pas parfait et que je pouvais mieux faire.


Il a aussi fallu que je renonce à « bidouiller » quand quelque chose ne tombait pas bien, et encore une fois que je découse et recommence.

Soyons honnête, je bidouille toujours, mais maintenant j’ai appris à le faire discrètement !


J’ai compris qu’en couture, quand les pièces ne s’emboitent pas, que les longueurs ne correspondent pas ou qu’un cran ne trouve pas son alter ego sur une autre pièce, c’est plus souvent de notre faute que de celle de la modéliste.

J’y avais pourtant cru avec beaucoup d’aplomb durant de nombreuses années.


En couture, quand ça ne marche pas, il faut chercher, remesurer, recommencer, coudre et découdre.

Pendant 9 mois, coudre et découdre sont devenus les 2 piliers de mon existence.

Ces 9 derniers mois m’ont donc permis (dans le désordre et sans priorité ni ordre d’importance … quoi que ….)


- de faire de belles rencontres, de partager des fous rires, des déjeuners sur l’herbe, des frustrations, des joies, des peines et des agacements, des projets, des doutes et des angoisses, des espoirs


- d’apprendre de nouvelles techniques, d’être plus précise et plus rapide,


- de prendre confiance en moi, sur mes capacités et mon potentiel,


- de coudre pour des maisons de haute couture à l’occasion de mon stage dont je vous ai déjà fait le récit ici,


- d’être exigeante avec moi-même


Mais surtout ce que je retiens de ces 9 mois, c’est que ces 9 mois à coudre 24/7 m’ont permis de valider mon projet de reconversion professionnel.


J’aime la couture et je veux en faire mon métier.


Et donc me voilà, 9 mois plus tard, avec un « joli » diplôme dans les bras prête à concrétiser mon projet et à le faire grandir. Car ce n’est que la première étape, la route est encore longue avant que Ô Sainte Patronne ne déploie complétement ses ailes.


Surement un peu par superstition ou parce que le COVID est passé par là et que mon projet a pris un peu de retard, je ne me sens pas encore totalement prête à vous le livrer dans le détail, mais je vous donne un indice.


Ma maman m’a mis ma première machine à coudre entre les mains, j’ai continué et progressé toute seule puis me suis perfectionnée aux côtés de professionnelles :

Le cœur, la passion et la rigueur.

A mon tour de vouloir transmettre ces valeurs …


Je vais donc momentanément faire quelques infidélités à ma machine à coudre pour reprendre une ancienne liaison ….

Je vais reprendre mon histoire interrompue avec mon PC et replonger dans le monde des PowerPoint et des bilan prévisionnels. Je vais continuer a faire grandir mon projet mais dans une dimension moins artistique, plus rationnelle.

Je vais travailler à lui construire de solides fondations pour m’assurer qu’il pousse droit le jour où il pourra enfin voler.


Allez ma chère Machine à Coudre, ne soit pas jalouse, c’est pour mieux te retrouver !


Et puis, en vrai, je vais continuer à coudre, mais de nouveau pour le plaisir, alors à bientôt pour découvrir mes dernières réalisations.

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