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Photo du rédacteurÔ Sainte Patronne

La valse

Elles grattent, elles rebiquent, elles se décousent, elles sont trop longues ou trop épaisses. Elles nous dépriment quand elles affichent un chiffre trop élevé ou nous emplissent de fierté quand celui-ci redescend. Elles font notre joie d’en posséder certaines ou notre désespoir quand parfois elles reflètent nos difficultés financières.


Il y a celles qui les cachent et celles qui les arborent fièrement.

Il y a celles qui les gardent et celles qui les coupent.

Celles qui essayent de les couper à ras (et du coup ça gratte encore plus et ça rebique de plus belle), celles qui les décousent délicatement et celles qui le font un peu moins en y laissant une partie du vêtement.


Il y a celles que l’on colle à quelqu’un et celles qu’on se doit de respecter en toute occasion et surtout sur un terrain de golf.

Ça y est, vous voyez de qui je veux parler : des étiquettes !


A première vue, l’étiquette ne sert à rien, pire même, elle gène, elle gratte. Mais si son utilité est discutable à l’âge adulte, il en va tout autrement chez les enfants en bas âge qui ont une fascination pour les étiquettes à partir du moment où elles ne touchent pas leur cou.

A se demander même si les doudous ne sont pas juste des supports, voire des prétextes pour mettre des étiquettes.


Je revois Minimoi, trainant son doudou par l’étiquette.

Je la revois tétouillant l’étiquette de son doudou, sereine, les yeux rêveurs, les yeux dormeurs. Une pause impromptue dans la vie trépidante des tout petits, quelques instants de pur bonheur pour elle, une parenthèse de calme et de silence pour nous. Cela durait 1 minute, 5 minutes, jamais très longtemps. Et puis soudain, l’œil redevenait rieur, le sourire revenait sur ses lèvres et la tornade était de nouveau repartie !


Mais revenons à nos étiquettes. Saviez-vous qu’il existe de très nombreuses façons de les coudre (et les découdre puisque que coudre et découdre sont devenus les 2 piliers de mon existence depuis que je prépare mon CAP) et que chaque méthode signe en quelque sorte le standing du vêtement.

Alors, s’il vous plait, la prochaine fois que vous aurez le culot de les découdre (tournure de phrase pour éviter l’emploi incertain de « découdrez »), ayez une petite pensée pour la couturière !

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