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BAS LES MASQUES

Depuis le début du confinement, les appels à la confection de masques en tissu se sont multipliés sur le net.

Aujourd’hui, ils sont devenus – quand ce n’est un élément sine qua non – tout au moins un élément indispensable au sacro sain déconfinement.


Mais difficile de se faire une idée sur leur efficacité tant les informations qui ont circulées sur le sujet étaient contradictoires.


A la libération, beaucoup de personnes se sont inventées un passé de résistant.

Au déconfinement, beaucoup de personnes vont s’inventer un passé d’épidémiologiste, d’infectiologue voire de Ministre de la Santé.

Bien sûr qu’ils avaient tout de suite vu que le COVID-19 n’était pas une simple grippe,

Évidemment qu’ils savaient que le nombre de morts en Chine était bien supérieur aux 3500 annoncés,

Forcément qu’ils savaient que le confinement durerait. Ils avaient même programmé un petit week-end fin mai à la campagne à 95 km de chez eux, car le coup des 100 km, lui aussi, ils l’avaient vu venir !


Et bien moi, je dois avouer, je n’avais rien vu venir ! Et donc quand on a commencé à parler de masques en tissu, mon passé de microbiologiste a refait surface et j’ai donné raison au gouvernement qui disait que ça ne servait à rien.


A ce sujet, je me demande comment le gouvernement va me témoigner de sa gratitude car je dois faire partie des happy few ou plutôt des quelques couillons qui ont cru à leur histoire.

Exonération d’impôts, prêt du Fort de Brégançon et de l’avion présidentiel pendant les vacances, je les laisse me surprendre !


Donc, une grosse poignée d’années d’études de biologie et plus particulièrement des virus et des bactéries, ajoutée à 2 décennies dans l’industrie pharmaceutique, m’ont conduit à prendre ma calculatrice à défaut de mon microscope.


Sachant que le coronavirus mesure 120 nm, soit environ 100 fois moins que le plus fin des grains de sable, quelle est la probabilité que le maillage d’un tissu, au travers duquel je peux apercevoir le jour, le bloque ???


Et même si 2 mois plus tard, je n’ai toujours pas la réponse, toujours est-il que ma position a évolué et notamment grâce à cet article de Couture et Paillettes.


Une chose est sûre : un masque en tissu ne sera jamais aussi efficace qu’un masque FFP2 ou chirurgical et qu’il peut donner une fausse impression de sécurité.


Néanmoins, un masque en tissu, permet :


- d’améliorer les gestes barrières en diminuant le contact main-bouche,

- d’éviter de contaminer les autres avec ses postillons,

- d’insister sur la distanciation sociale : si l’on vous voit avec un masque, vous pouvez être certain qu’il y aura plus d’un mètre entre vous et les autres,

- de prévenir la pénurie et de préserver le stock de masques FFP2 et chirurgicaux pour les soignants et ceux qui en ont vraiment besoin


Alors comme beaucoup de personnes, je me suis mise à coudre des masques.


Au début, c’était assez approximatif et certaines de mes amies ou voisins en ont fait les frais.

Puis, le guide de l’AFNOR aidant, j’ai amélioré ma technique pour aujourd’hui être totalement au point.

En bonne couturière passionnée que je suis, j’ai ressorti tous mes restes de tissu et donc aujourd’hui je peux arborer fièrement un masque assorti à ma robe, à mon chemisier, à ma jupe et même parfois aux coussins du salon !










Bien sûr, comme pour les autres masques, le masque en tissu n’est efficace que s’il est associé à un lavage des mains fréquent et surtout s’il est porté correctement, c’est-à-dire qu’il doit recouvrir le nez et la bouche et être ajusté au mieux sur le visage.

Et il ne faut absolument pas toucher le devant quand il est porté.




Enfin, d'après le guide AFNOR, le masque doit être lavé après 4h d'utilisation maximum à une température de 60°C, avec un détergent classique, et avec un cycle de lavage de minimum 30 mn (mouillage + lavage + rinçage). Le séchage doit être complet et doit se faire de préférence dans un sèche-linge.


Et au passage, pourquoi le virus est il tué simplement par le savon quand nous nous lavons les mains, et qu'il ne l'est pas à 40°C avec ma capsule d'Ariel ???

Un autre mystère, qui rejoint celui de la chloroquine et de la distanciation sociale sur la ligne 13 du métro parisien.


Alors même si je n’étais pas convaincue avant ; aujourd’hui, je porte consciencieusement mon masque quand j’interagis avec une autre personne, dans les commerces principalement.


Pour me protéger, pour protéger les autres, par respect pour les commerçants qui voient défiler des dizaines de personnes tous les jours sans savoir s’ils respectent les gestes barrières et surtout pour me rappeler que la fin du confinement ne signe pas la fin de l’épidémie.


Le virus est toujours là, à nous de faire en sorte qu’il ne puisse plus circuler.

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